Les carcinomes

Ce sont de très loin les cancers de la peau les plus fréquents : 90% de tous les cancers cutanés. Leur fréquence augmente considérablement avec l’âge, le plus souvent à partir de 50 ans et extrêmement fréquents après 70 ans. Les seules exceptions touchant les gens très jeunes voire les enfants se rencontrent dans des maladies génétiques très rares (Xeroderma pigmentosum, syndrome de Gorlin…).
Depuis ces dernières années cependant, de plus en plus de carcinomes sont diagnostiqués chez des patients de moins de 50 ans, les cas chez des patients de 30 ans ou moins n’étant désormais plus exceptionnels : le record du cabinet est une jeune fille de 16 ans !
Étant favorisés par le cumul de soleil absorbé par la peau, les carcinomes se forment majoritairement sur les zones exposées (visage, crane dégarni, cou, décolleté, jambes) et leur fréquence augmente donc avec l’âge. 
Le type de carcinome le plus fréquent est appelé basocellulaire, c’est aussi en règle général le moins agressif.

Les carcinomes basocellulaires

Ils sont de très loin les plus nombreux (environ 75 à 80% des carcinomes), ils n’ont qu’un potentiel agressif local sans risque de dissémination dans les ganglions ni à distance. Le risque de métastase, et donc de décès, est ainsi en pratique quasi-nul. Les décès rarissimes liés aux basocellulaires sont dus à des formes exceptionnellement très invasives et souvent négligées, ayant engendré un retard de prise en charge important.
Le traitement repose sur l’ablation chirurgicale avec des marges de sécurité adaptées (3 ou 4 mm généralement), le plus souvent sous anesthésie locale. Si l’analyse indique que la lésion a été enlevée en totalité (exérèse complète) la guérison est de 100% et le risque de récidive très faible ou nul.

 

À quoi ca ressemble ?

L’aspect clinique peut être très variable et parfois peu évident pendant assez longtemps. Cependant, il s’agit souvent d’un “bouton” d’aspect perlé ou nacré, avec des petits vaisseaux dilatés en surface. Il s’y associe assez souvent une petite croûte, permanente ou intermittente, et parfois des saignotements plus ou moins réguliers, qui doivent toujours alerter.
Ils peuvent également prendre la forme d’un “bouton” qui grossit sans jamais “mûrir”, d’un petit  “bobo” qui ne cicatrise pas, ou d’une plaque rouge et sèche ressemblant à de l’eczéma, mais qui ne gratte pas et ne répond pas au traitement.
Les localisations majoritaires sont le visage et le cou ainsi que le décolleté, parfois le dos, et plus rarement les jambes.

Les carcinomes épidermoïdes

Ils représentent environ 20% des carcinomes, certains peuvent avoir une croissance assez rapide (ils sont dans ce cas parfois douloureux, alors que les cancers cutanés ne font habituellement jamais mal en dehors de certaines formes très évoluées)
Ils peuvent exceptionnellement, en cas de retard diagnostic ou de forme inhabituelle très invasive, envoyer des métastases dans les ganglions de drainage de la zone concernée (cou pour les lésions du visage, pli de l’aine pour celles des jambes et aisselle pour les lésions des mains ou bras).

Le traitement repose sur l’ablation chirurgicale complète avec des marges de sécurité adaptées (5 à 10 mm), le plus souvent sous anesthésie locale. Si l’analyse montre que la lésion a été enlevée en totalité (exérèse complète), la guérison est habituellement de 100%. Dans de plus rares cas, une analyse du ganglion et un curage ganglionnaire peuvent être nécessaires. Un traitement complémentaire sera dans ce cas parfois proposé (radiothérapie et exceptionnellement chimiothérapie). Un risque de récidive et de métastase est alors possible dans ces rares cas.

À quoi ca ressemble ?

L’aspect clinique peut être très variable et parfois peu évident pendant assez longtemps. Cependant, il s’agit souvent d’un “bouton” d’aspect perlé ou nacré, avec des petits vaisseaux dilatés en surface. Il s’y associe assez souvent une petite croûte, permanente ou intermittente, et parfois des saignotements plus ou moins réguliers, qui doivent toujours alerter.
Ils peuvent également prendre la forme d’un “bouton” qui grossit sans jamais “mûrir”, d’un petit  “bobo” qui ne cicatrise pas, ou d’une plaque rouge et sèche ressemblant à de l’eczéma, mais qui ne gratte pas et ne répond pas au traitement.
Les localisations majoritaires sont le visage et le cou ainsi que le décolleté, parfois le dos, et plus rarement les jambes.